mercredi 30 décembre 2015

Le regard de la vie



Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n'écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés. 

Pablo Neruda - Poète chilien



5 commentaires:

  1. Super poème ! On espère que tout est ok pour toi ! Bon réveillon et bonne année 2016. Tu seras dans cette nouvelle année avant nous ! Hi hi, tu vieillis un peu plus vite ! Bonne continuation et on attend de tes nouvelles et de belles photos comme d'habitude.

    A +

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  2. Meilleurs voeux pour 2016 pour toi le passage est fait nous ce sera ds quelques heures ! Bon réveillon !

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  5. Salut Julien et bonne année !

    J'espère que 2016 te permettra d'aller au bout de te rêves et de continuer à faire de belles rencontres. Je t'avoue ne pas être trop inquiet pour toi !!!

    Merci en tout cas du temps que tu prends pour nous faire partager tes pensées vagabondes et de nous permettre de nous évader à tes côtés. J'ai envie à mon tour de te faire partager l'une de mes récentes lectures. Il s'agit d'un texte d'Antoine Blondin "Sur le Tour de France" (titre du bouquin). Pourquoi le Tour de France ? parce-que je suis fan de vélo depuis que je suis tout gamin, j'ai aussi gardé des souvenirs émerveillés des moments passés au bord des routes à attendre ceux qui étaient pour moi (à l'époque en tout cas) des légendes vivantes !
    Le Tour de France pour te faire également un petit clin d’œil car tu ne dois pas être loin d'avoir parcouru la distance avalée par ces forçats de la route à chaque édition !

    "Les fortunes diverses de nos feux de camp m'ont conduit bien souvent à bâcler un article sur la cuvette d'un lavabo, assis sur un bidet de rencontre, couché au pied d'un arbre ou dans une baignoire. Jamais encore, je n'avais accompli mon vieux rêve qui était de composer mon chef-d'oeuvre au comptoir d'un bistrot, juché sur un haut tabouret quand, cette année là, les caprices d'une demi-étape nous assignèrent un demi-bivouac où les rédactions jumelées de l'Equipe et du Parisien Libéré cantonnèrent notre génie dans le bar d'un hôtel de Lorient, promu soudainement à la promotion d'un café littéraire. Nous étions là une bonne douzaine d'écrivains littéraires, qui faisions singulièrement monter la température dans une pièce promise pour l'ordinaire aux représentants de commerce et, tandis que les badauds se pressaient aux vitres, la serveuse envisageait, d'un œil qui n'oublierait pas, ces Verlaine de la machine à écrire, affalés sur les banquettes, qui rendaient à la menthe à l'eau la couleur féerique de l'absinthe. Pour moi, au coude à coude avec les musiciens de jazz en tournée, captivé par un échange qui nous ramenait au temps du "Bœuf sur le toit" j'écrivais enfin sur le zinc, sans autre ambition que d'être lu de même".

    Voilà, j’espère que cela te plaira, pour ma part j'adore le caractère homérique de ce récit !

    A bientôt et prends soin de toi.

    JM

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